Pénurie de médecins: la solution vient-elle des femmes? La génétique dans la médecine au quotidien guide pratique

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1 Bulletin des médecins suisses Bollettino dei medici svizzeri Schweizerische Ärztezeitung Editorial 1679 O tempora, o virus FMH 1681 Pénurie de médecins: la solution vient-elle des femmes? ASSM 1689 La génétique dans la médecine au quotidien guide pratique Tribune 1712 Massnahmen zur Verbesserung der Gesundheit des Bewegungsapparates «Et encore» par Anna Sax 1720 Mésalliance Organe officiel de la FMH et de FMH Services Offizielles Organ der FMH und der FMH Services Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services

2 SOMMAIRE FMH Editorial 1679 O tempora, o virus Gert Printzen Thème 1681 Pénurie de médecins: la solution vient-elle des femmes? Esther Bieri, Jacqueline Wettstein, Barbara Buddeberg-Fischer, Brigitte Muff, Patrizia Kündig En tant que coach, superviseuse et cheffe de projet dans des hôpitaux suisses, Esther Bieri peut compter sur une longue et riche expérience. Dans cet article, elle fait le point sur les changements nécessaires pour en- diguer le manque de relève actuel, et cède ensuite la parole à une profes- seure, une spécialiste en psychiatrie et psychothérapie, une chirurgienne en chef, et une étudiante en médecine, qui nous font partager leur expérience de femmes dans le milieu médical Nouvelles du corps médical Organisations du corps médical FME 1687 Keine Hinweise für erhöhtes Krebsrisiko bei Kindern in der Nähe von Kernkraftwerken Jürg Schädelin Deux études sur le même thème, mais deux résultats différents: contrairement à l étude allemande KiKK, l étude CANUPIS n a rien trouvé d inquiétant dans la localité étudiée, située à proximité d une centrale nucléaire (cf. titre). Le présent article compare ces deux études sur le plan des données et de la méthodologie. Autres groupements et institutions ASSM 1689 La génétique dans la médecine au quotidien guide pratique Deborah Bartholdi, Sabina Gallati, Hansjakob Müller Suite à l immense intérêt manifesté par les médecins, la brochure de l ASSM «Analyses génétiques dans la médecine au quotidien» a été rapidement épuisée. L Académie vient tout juste de publier une version remaniée, qui vous permettra d y voir plus clair sur les questions médicales, éthiques, juridiques et psychosociales que pose la génétique moderne. SCTO 1690 La Swiss Clinical Trial Organisation publie des directives de qualité Maya Grünig, Claudia Weiss, Peter Meier-Abt En collaboration avec le Groupe suisse de recherche c linique sur le cancer (SAKK) et avec des centres pour la recherche clinique (Clinical Trial Units) de différents hôpitaux, la SCTO a élaboré un concept global d assurancequalité. L objectif poursuivi est d améliorer l intégrité des données issues d études cliniques et par là même la sécurité des patients. Courrier / Communication 1691 Courrier au BMS 1693 Communication FMH Services 1694 Seminare 2011 / Séminaires 2011 FMH Services 1702 Krankenversicherung FMH Insurance Services 1703 Zahlungseingang pünktlich FMH Factoring Services 1704 Emplois et cabinets médicaux

3 SOMMAIRE Tribune Point de vue 1712 Massnahmen zur Verbesserung der Gesundheit des Bewegungsapparates Mathis Brauchbar, Françoise Allaz, Bettina Schulte, Regine Strittmatter, Andreas Stuck Dans le cadre du programme national de recherche PNr 53, la santé de l appareil locomoteur de la population suisse a fait l objet de nombreuses études. Cet article en présente les principaux résultats et formule des propositions visant à améliorer la qualité des soins. Horizons Notes de lecture 1719 Wissenschaftlich fundierte Information Walter Felix Jungi Pour le critique, ces informations se trouvent dans le livre de Jutta Hübner sur les thérapies complémentaires. Il est persuadé que ce livre pourrait aider bien des patients atteints d un cancer. La peur, l insécurité et la passivité doivent être maîtrisées, et le médecin a là un rôle essentiel à jouer. Et encore 1716 Informer le maximum de personnes responsables Stéphane Reymond 1717 Spectrum Horizons Sous un autre angle 1718 Schrumpfkopf Erhard Taverna Une histoire vraie et un cas angoissant: une mère, désespérée, rapporte à son médecin que la tête de son bébé devient de plus en plus petite. Le médecin ne trouve cependant rien de pathologique un diagnostic erroné? onte 1720 Mésalliance Anna Sax La rédactrice du BMS est assurée depuis 20 ans dans un modèle HMO, dont 12 dans un cabinet de groupe avec coresponsabilité budgétaire. Elle peine à comprendre la polémique actuelle sur le Managed care peut-être parce qu en tant qu économiste, elle pense que les gens se comportent tous de manière rationnelle? Anna IMPrESSUM Rédaction Dr et lic. phil. Bruno Kesseli (Rédacteur en chef) Dr Werner Bauer Dr Jacques de Haller (FMH) Dr Jean Martin, p.-d. Anna Sax, lic. oec. publ., MHA Prof. Dr Hans Stalder Dr Erhard Taverna lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH) Rédaction Ethique Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d. Pr Lazare Benaroyo Dr Rouven Porz Rédaction Histoire médicale PD Dr et lic. phil. Iris Ritzmann PD Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction Economie Anna Sax, lic. oec. publ., MHA Rédaction Droit M e Hanspeter Kuhn (FMH) Managing Editor Annette Eichholtz M.A. Secrétariat de rédaction Margrit Neff Adresse de la rédaction EMH Editions médicales suisses SA Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz Case postale, 4010 Bâle Tél , fax redaction.bms@emh.ch Internet: Editeur FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, Case postale 170, 3000 Berne 15 Tél , fax info@fmh.ch Internet: Production Schwabe AG, Muttenz Marketing EMH Thomas Gierl M.A., responsable marketing et communication Tél , Fax tgierl@emh.ch Annonces Publicité Ariane Furrer, assistante placement des annonces Tél , Fax afurrer@emh.ch «Offres et demandes d emploi/ Immeubles/Divers» Matteo Domeniconi, personne de contact Tél , fax stellenmarkt@emh.ch «Office de placement» FMH Consulting Services Office de placement Case postale 246, 6208 Oberkirch Tél , fax mail@fmhjob.ch Internet: Abonnements Membres de la FMH FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15 Tél , fax Abonnements EMH EMH Editions médicales suisses SA Abonnements, Case postale, 4010 Bâle Tél , fax abo@emh.ch Abonnement annuel: CHF 320., porto en plus 2011 by EMH Editions médicales suisses SA. Tous droits réservés. Toute reproduction d article, y inclus électroniquement et la traduction, en totalité ou par extrait, est soumise à l autorisation écrite des éditions. Paraît le mercredi ISSN ISSN (édition électronique)

4 Editorial FMH O tempora, o virus Ce clin d œil au célèbre «O tempora, o mores» de Cicéron ( av. J.-C.) souligne combien le retour de l influenza s accompagne désormais souvent de la résurgence des messages les plus alarmistes sur les périls de santé qui menacent la population. Des messages auxquels on est tenté de croire en constatant combien cela tousse, renifle et se mouche en ce moment dans les trains, trams et bus. Hasard du calendrier? Le retour saisonnier du virus de la grippe coïncide avec la sortie dans les salles du film «Contagion», un thriller dont l histoire est basée sur l irruption et la progression fulgurantes d un virus mortel et sur les efforts de l humanité et d une équipe internationale de médecins pour tenter de l enrayer. Des acteurs de renom ont été mobilisés pour cette production même si leur apparition à l écran est plutôt fugitive, le scénario prévoyant qu ils soient rapidement emportés par l implacable virus. Toute la trame du film vise plutôt à plonger le spectateur dans les méandres des stratégies, calculs et interventions des médecins, des services sanitaires et des politiciens dans leur combat contre une pandémie à l époque de la mondialisation. Une épidémie de grippe de grande ampleur revient en moyenne tous les 30 ans. L opinion doit vivre avec la réalité des pandémies: depuis le SRAS (2002), la grippe aviaire (1996/2003) et le H1N1 ou grippe porcine (2009), la crainte de la brutale éruption d une infection virale dévastatrice hante régulièrement les esprits. Selon les recherches de l Organisation mondiale de la santé (OMS), une épidémie de grippe de grande ampleur revient en moyenne tous les 30 ans. La grippe espagnole en 1918/19 a été jusqu ici la plus meurtrière. Tout comme pour la grippe porcine, l agent pathogène à l origine de cette pandémie était en fait une variante du virus de la grippe H1N1, émanation directe du virus de la grippe aviaire. En quelques mois, ce sont près de 50 millions d individus qui avaient été contaminés, dont 20 millions pour le seul continent européen. Mais l épidémie fit aussi de nombreuses victimes dans d autres régions du monde, comme au Japon ou en Inde. Le bilan final fait état de près de 500 millions de personnes infectées, soit un tiers de la population mondiale d alors!* Durant les années 1996 et 2003, le virus de la grippe aviaire (H5N1) n a provoqué la mort «que» de 400 personnes environ, dont la plupart en Asie. Le sujet reste cependant pleinement d actualité: cette année encore, jusqu en septembre, huit cas de transmission à l homme du virus de l influenza aviaire hautement pathogène avaient été déjà e nregistrés (par ex. en Inde et en Indonésie). La dernière pandémie date de 2009/10 et correspond à l irruption au niveau mondial d infections de type influenza résultant de la variante du type A/H1N1, sous-type A/California/7/2009 du virus de l influenza détectée en 2009 avec d autres sous- Il faut environ cinq mois pour fabriquer un nouveau vaccin. variantes appartenant à la même famille génétique. Cette infection est désormais connue sous le nom de grippe porcine ou nouvelle grippe. Prévoir qu une épidémie va forcément évoluer en pandémie est un scénario difficile à établir. La classification définitive d un virus n intervient la plupart du temps qu a posteriori. L OMS enregistre les souches de grippe saisonnière par ses réseaux sentinelles. Conjointement avec les autorités p olitiques, elle coordonne les conditions à l homologation de nouveaux vaccins et surveille toute éventuelle résistance à un nouveau médicament contre la grippe. A l aube de l hiver, revient la question rituelle: «dois-je me faire vacciner ou pas?» Pour fabriquer un nouveau vaccin, il faut environ cinq mois, soit bien plus de temps qu il n en faudrait vraiment pour empêcher la propagation d un virus qui vient de muter et qui serait donc particulièrement virulent. Les complications et un taux létal élevé résultent en partie d une combinaison avec une super-infection bactérienne. Toutes les mesures prophylactiques et thérapeutiques qui permettent de combattre ce type d infections sont donc des moyens importants contribuant à réduire le risque de complications et, par conséquent, le taux de mortalité. Un message rassurant pour conclure: ne nous laissons pas trop perturber par les annonces médiatiques ou les scénarios-catastrophe. Tousser, avoir le nez qui coule et la respiration entravée ne résulte pas, dans la plupart des cas, d une grippe mais d une «infection grippale», en d autres termes d un banal refroidissement. Cette grippe, qui n en est pas une, nous mène la vie dure en moyenne cinq fois par an. Elle se déclare en trois jours, reste trois jours, et après une nouvelle période de trois jours, n est plus qu un mauvais souvenir. Quoi qu il en soit, nous vous souhaitons un bon rétablissement! Dr Gert Printzen, membre du Comité central, responsable du domaine Produits thérapeutiques * Parmi les autres épidémies de grippe dévastatrices, mentionnons la grippe asiatique qui, à l échelle de la planète, fit pas moins de deux millions de morts en 1957, et la grippe de Hong Kong qui entraîna le décès d un million d individus en Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

5 Thème FMH Pénurie de médecins: la solution vient-elle des femmes? La pénurie de médecins se fait de plus en plus ressentir en Suisse. Si au début du siècle on parlait encore d un afflux de médecins, force est de constater que la t endance s est clairement inversée depuis. Malgré la reconnaissance de 210 diplômes étrangers [1], de nombreux postes sont en effet restés vacants en Cette situation peut en partie être expliquée par la part de femmes chez les étudiants et le nombre croissant de femmes médecins qui obtiennent leur diplôme. Esther Bieri Esther Bieri de Lucerne est superviseuse et coach HES. Elle travaille en tant que cheffe de projet dans des hôpitaux suisses. * Nom modifié par la rédaction Correspondance: FMH Communication Jacqueline Wettstein Elfenstrasse 18 CH-3000 Berne 15 Tél Fax kommunikation(at)fmh.ch Pendant de nombreuses années, les horaires de travail étaient adaptés en fonction des besoins de la clinique et n étaient pas plafonnés. En 2005, une limite de 50 heures par semaine a été introduite dans les hôpitaux pour les médecins-assistants et pour une partie des chefs de clinique. En parallèle, les attentes de la population envers la médecine ne cessent de s accroître, et de nombreux postes ont donc dû être créés pour faire face à ces nouveaux défis. Or on constate qu un nombre important de postes d assistants et de cadres restent vacants, et dans certaines disciplines, dont la médecine de famille, la relève fait d ores et déjà défaut. L attrait pour les études de médecine reste cependant élevé, comme en témoigne la demande de places d étude qui ne semble pas faiblir: ce ne sont en effet pas moins de 2936 personnes qui se sont inscrites en La FMH soutient des projets concrets Pour la Fédération des médecins suisses (FMH), la pénurie de médecins serait notamment due au fait que l on ne forme pas suffisamment de médecins. Elle a d ailleurs consacré un chapitre de ses «Objectifs stratégiques pour la période législative » au soutien à la relève professionnelle et s engage à différents niveaux politiques pour une augmentation de 20% du nombre d étudiants en médecine. Une deuxième cause à l origine de cette pénurie est la difficulté rencontrée par les jeunes médecins pour concilier vie de famille et carrière. En effet, beaucoup interrompent leur carrière ou y mettent carrément un terme au moment de fonder une f amille. Forte de ces constatations, la FMH soutient des projets concrets élaborés par ses membres et qui visent à instaurer des conditions de travail adaptées aux exigences actuelles et favorables à la famille (crèches, travail à temps partiel, etc.) dans les institutions du secteur de la santé. médecine humaine auprès des universités de Bâle, Berne, Fribourg et Zurich pour l année académique 2011/2012, soit 3,5 fois plus d inscriptions que de places disponibles. Partant de ce constat, la Fédération des médecins suisses (FMH) propose d augmenter de 20 % le nombre de places d étude. 63% d étudiantes Si l on regarde de plus près les statistiques estudiantines de l Université de Zurich, la féminisation de l effectif des étudiants en médecine humaine est une évidence. En l an 2000, la part d étudiantes se montait déjà à 63 %. Mais les femmes ont-elles les mêmes opportunités de carrière que leurs homologues masculins? Peut-on concilier une carrière de médecin avec une vie de famille? Une étude de l hôpital universitaire de Zurich portant sur l égalité des chances des futurs médecins hommes et femmes [2] montre clairement toute l ambiguïté de la situation: si la part de femmes se monte à 40 % parmi les médecins-assistants, et qu elle est encore de 30 % parmi les chefs de clinique, plus on monte dans les échelons hiérarchiques et plus les femmes se font rares: elles ne sont en effet plus que 8 % parmi les médecins dirigeants. L époux endosse le rôle de père au foyer Le Dr Karin Alpiger* est mère de deux enfants en âge scolaire. Elle a terminé ses études de médecine en 1993 avec l objectif de faire carrière dans la chirurgie. Durant sa formation postgraduée lors de laquelle elle a accompli les années de formation et le nombre d opérations requises pour obtenir le titre de spécialiste FMH en chirurgie, cette jeune médecin talentueuse a bénéficié d un important soutien de la part de ses chefs. «Mais plus on avance dans sa carrière, plus ce soutien diminue», remarque-t-elle. Au lieu de cela, elle s est vue attribuer toujours plus de tâches i ngrates, qui empiétaient sur sa formation. «Mes deux enfants sont nés alors que j occupais un poste de cheffe de clinique. Mes grossesses ont été sans com- Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

6 Thème FMH plication ce qui m a permis de continuer à travailler à plein temps jusqu à terme. Heureusement, mon mari a eu le courage d endosser le rôle de père au foyer. Comme il avait déjà fait carrière en tant que directeur informatique dans une grande maison d édition, il a souhaité m aider afin que je puisse me concentrer sur ma carrière à l hôpital.» Temps partiel pour les médecins-cadres: la solution? Pour K. Alpiger, il n a jamais été question de travailler à temps partiel: «La chirurgie est un métier manuel qui nécessite beaucoup d entraînement et d expérience. A temps partiel, cela m aurait pris beaucoup plus de temps pour devenir cheffe de clinique», explique-t-elle. Maintenant qu elle a son propre cabinet, elle peut plus facilement aménager ses horaires en fonction de sa vie de famille, mais continue malgré tout à travailler à plein temps: «Après une formation aussi longue, j ai acquis pas mal de savoir-faire et d expérience. Et j ai décidé d en faire profiter mes p atients.» Elle comprend cependant le désir de jeunes médecins qui souhaitent combiner carrière et famille en travaillant à temps partiel: «Vu la pénurie de m édecins, il faudrait prendre en compte la perte de savoir-faire qui se profile et prendre des mesures concernant le taux d occupation.» Crèches ouvertes jusqu à 22h A l heure actuelle, les cliniques qui proposent des postes à temps partiel aux chirurgiens occupant un poste de médecin-cadre sont peu nombreuses. L une d entre elles est la clinique orthopédique de l hôpital cantonal de Lucerne à Wolhusen. A sa tête, deux femmes et un homme qui se partagent deux postes de chefs de clinique. Tous trois ont une famille. «J ai vu le talent de ces futurs médecins et j ai souhaité continuer à les soutenir qu ils soient hommes ou femmes», raconte le Dr Richard F. Herzog, médecin-chef. «Oui, c est risqué. Cela ne fonctionne que si les chefs de clinique à temps partiel sont prêts à respecter scrupuleusement leurs horaires de travail, comme tous les autres collègues d ailleurs.» L effectif du personnel et l organisation de la clinique ne permettent pas aux médecins de partir à 18h. Les médecins-cadres assument l entière responsabilité envers leurs patients et doivent donc rester jusqu à ce que le dernier patient ait été examiné et le dernier rapport d opération dicté. «Il est urgent que les hôpitaux mettent sur pied des crèches ouvertes de 6h à 22h et faciles d accès pour les parents.» Contrairement à K. Alpiger, le Dr Herzog pense que le temps partiel a un rôle important à jouer pour endiguer durablement la pénurie de médecins. Pour lui, c est la seule solution pour maintenir durablement dans le secteur de la santé les mères qui ont obtenu un titre de spécialiste en chirurgie. «Mais pour cela, il faut absolument adapter les conditions de travail, comme la possibilité de faire garder ses enfants par des tiers ou de se spécialiser dans un sousdomaine.» Coordination de la formation jusqu au titre de spécialiste Aussi bien K. Alpiger que R. F. Herzog souhaitent que la FMH et les sociétés de discipline médicale soutiennent la création de régions de formation, composées de différents grands hôpitaux, pour permettre aux candidates et candidats de planifier leur formation jusqu à l obtention du titre de spécialiste. Car la formation de candidates à temps partiel est plutôt compliquée à gérer pour les responsables de clinique; planifier sur le long terme est essentiel pour les hôpitaux afin d éviter le manque de personnel et de pallier la pénurie croissante de spécialistes. Références 1 Suter P, de Haller J, Täuber M, Gassmann B. Les besoins futurs en médecins en Suisse. Bull Méd Suisses. 2006;87(17): Jacquemart C, Boos L. Gleichberechtigte Nachwuchsförderung von Ärztinnen und Ärzten am Universitätsspital Zürich; Trois femmes, trois comptes rendus Barbara Buddeberg-Fischer, Professeur et médecin spécialiste en psychiatrie et psychothérapie FMH, en psychiatrie et psychothérapie d enfants et d adolescents FMH ainsi qu une formation complémentaire en médecine psychosomatique et psychosociale (ASMPP) Arrivant bientôt au terme de mon cursus professionnel, je me demande, lorsque j y repense, comment je suis parvenue à tout concilier: l acquisition de deux titres de spécialiste, mon activité en cabinet et, parallèlement, l éducation de mes enfants et mon activité scientifique. Très tôt, je me suis constitué une seconde branche d activité dans la recherche en sciences sociales, en menant par exemple des études sur les troubles de l alimentation chez les adolescents. En tant que chercheuse, je trouve dommage que la science reste un secteur très masculin dans l equel les femmes se font toujours plus rares. 12 % des hommes optent en effet pour une carrière médicale universitaire contre seulement 2 % des femmes. Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

7 Thème FMH De même, les femmes restent sous-représentées dans les étages supérieurs des hôpitaux. J espère que cette situation évoluera dans les prochaines années puisque les femmes représentent depuis quelques années la majorité des diplômés en médecine. Les jeunes médecins femmes et hommes ne sont plus disposés à travailler 24 h sur 24 et c est là, selon moi, un point positif. Malheureusement, la formation postgraduée et les conditions d engagement s axent trop souvent encore sur les carrières masculines. La semaine de 50 heures dans la phase de formation postgraduée est loin d être respectée dans de nombreux hôpitaux et disciplines médicales. Souvent, les crèches des hôpitaux ne répondent pas non plus aux besoins des médecins femmes, par exemple en termes de temps de travail. Cela doit absolument changer. Il faut beaucoup plus d emplois à temps partiel de 80 à 60% pour les femmes afin qu elles puissent concilier famille et travail. Selon moi, la formation postgraduée peut être accomplie avec un taux d activité de 80%, même en chirurgie. Comme on le sait, la qualité d un médecin ne dépend pas du nombre de ses heures supplémentaires, mais entre autres de sa personnalité. Je conseille aux étudiantes en médecine et à leurs collègues de décider le plus tôt possible du titre de spécialiste qu elles souhaitent acquérir. Une décision précoce permet en effet d aménager la formation postgraduée de manière optimale et efficace. Il serait par exemple envisageable de centraliser la formation postgraduée: un an avant l examen d Etat, les étudiants en médecine optent pour une discipline médicale et s inscrivent à l instance centrale correspondante. Barbara Buddeberg-Fischer: «Aujourd hui, les femmes représentent la majorité des diplômés en médecine. Il s avère donc nécessaire de procéder à des changements dans la formation postgraduée, dans les conditionscadres institutionnelles des hôpitaux, dans le monde professionnel et également dans la recherche.» Celle-ci leur soumet alors diverses offres pour l ensemble de la durée de la formation postgraduée auxquelles ils peuvent postuler. Je trouve que la formation postgraduée médicale dure actuellement trop longtemps. On pourrait la limiter à quatre ou cinq ans sans perte de qualité et définir les objectifs annuels à atteindre. La formation postgraduée se poursuit dans la formation continue pendant toute la durée de l exercice de la profession. Une formation postgraduée r accourcie et efficace se révèlerait être un avantage, notamment pour les femmes dans notre profession. Dr Brigitte Muff, Médecin-cheffe en chirurgie, spécialiste FMH en chirurgie avec formation approfondie en chirurgie viscérale, chirurgie générale et traumatologie, et attestation de formation complémentaire en médecine psychosociale et psychosomatique Cela fait plus de 20 ans que j exerce en tant que chirurgienne et je suis depuis 2005 médecin-cheffe de la clinique chirurgicale de l hôpital de Bülach. Malgré toutes ces années de pratique, j ai toujours beaucoup de plaisir à exercer mon métier, tant sur le plan opératoire qu au chevet des patients. La formation des jeunes médecins me tient également très à cœur: les familiariser avec le quotidien d une clinique, leur transmettre un savoir-faire chirurgical, c est important pour moi. Mais ce métier a aussi ses inconvénients qui ne sont pas, comme on le pense souvent, les longues heures de présence ou les services de garde astreignants, mais le fait que de plus en plus de personnes, qui n ont rien à voir avec le monde médical, veulent nous dicter ce que nous d evons faire ou ne pas faire. Dans les hôpitaux, la Dr med Brigitte Muff: «Malgré toutes ces années de pratique, j ai toujours beaucoup de plaisir à exercer mon métier, tant sur le plan opératoire qu au chevet des patients.» charge administrative n a cessé de croître ces dernières années. Il y a donc forcément de plus en plus Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

8 Thème FMH de recoupements (inutiles) avec le corps médical. D evoir constamment justifier nos actes auprès des différents départements de l hôpital est non seulement démoralisant et démotivant, mais cela ne favorise pas non plus le développement de la qualité. Comme les hôpitaux sont dirigés par des managers, cela entraîne automatiquement un changement de paradigme. En raison de leurs connaissances en économie d entreprise, ceux-ci sont convaincus que les hôpitaux, en tant que prestataires de services, peuvent être gérés comme n importe quelle entreprise de biens de consommation*. Avant, il y avait des personnes malades autrement dit des patients qui avaient besoin de traitements et les coûts qui en d écoulaient étaient compensés par des subventions, des primes, ou de manière directe. Aujourd hui, on ne parle plus de patients mais de clients et ce n est plus le traitement le mieux adapté à chaque individu qui est au centre des préoccupations, mais l optimisation des gains. Il s agit de mettre en œuvre un contrat social en y appliquant les règles de l économie de marché quel paradoxe! En tant que femme et mère de deux jeunes femmes, on me demande souvent comment j arrive à concilier travail et vie de famille. Or on ne devrait plus p oser cette question aujourd hui. Il devrait en effet aller de soi que les mères puissent aussi assumer des fonctions dirigeantes dans tous les domaines professionnels. Certaines conditions doivent bien évidemment être remplies. Il faut en premier lieu que non seulement les parents, mais aussi la société, reconnaissent qu il n est pas négatif de faire garder ses enfants. Il faut créer suffisamment de places dans les crèches et ce service devrait aussi être garanti pour les parents dont le père ou la mère travaille par roulement. Ce modèle est d ailleurs déjà appliqué en France et dans les pays scandinaves. A l heure a ctuelle, les femmes-médecins sont largement sousreprésentées dans les sphères dirigeantes des hôpitaux et dans l enseignement. Or si la femme le veut (et c est la condition principale) et que le monde hospitalier n est pas d emblée hostile aux femmes et aux mères, cette inégalité peut être corrigée. Il est également possible d instituer un modèle de partage de poste, à l instar de la maternité de l hôpital Triemli de Zurich, co-dirigé avec succès par deux médecins-cheffes à temps partiel. Je souhaite à la future génération de médecins qu à l avenir, les diktats étrangers à la médecine tels que la loi sur le travail pour les médecins-assistants (plutôt défavorable aux disciplines opératoires) ou les formulaires à remplir pour de soi-disant questions d assurance-qualité ne continuent pas à proliférer. En outre, il s agit de stopper l économicisation croissante de la médecine de sorte que le patient soit à nouveau au centre des préoccupations et qu il ne soit pas considéré comme un client qui achète des prestations. Quant à mon avenir personnel, je pourrais tout à fait imaginer intervenir dans une région en crise ou dans un pays en voie de développement. Dans un lieu où il s agit justement de soigner des malades sans arrière- pensées économiques. * Mathias Binswanger décrit très bien ce phénomène dans son livre «Sinnlose Wettbewerbe: Warum wir immer mehr Unsinn produzieren.», aux éditions Herder. Bernard Lown traite également cette question dans son livre «Die verlorene Kunst des Heilens. Anstiftung zum Umdenken», aux éditions Suhrkamp (tous deux non traduits en français). Patrizia Kündig, étudiante en médecine à la F aculté de médecine de l Université de Bâle Aujourd hui en cinquième année de médecine h umaine à l Université de Bâle, je savais déjà avant de passer ma maturité que j allais embrasser cette fi lière. Et je suis encore aujourd hui convaincue d avoir fait le bon choix. D une manière générale, je souhaiterais que l on accorde une plus grande place à la pratique déjà lors de la formation universitaire. Certes, la formation pratique est plus présente qu il y a encore quelques années, mais uniquement dans le cadre de certains cours. Les cours magistraux sont encore monnaie courante. Or, même si cette méthode d enseignement convient à certaines branches, ce n est pas le cas de toutes. Nous ferions bien de revoir cette didactique et d analyser le cursus actuel pour voir quelles sont les matières qui sont, à juste titre, enseignées sous cette forme, et combien d heures sont nécessaires pour enseigner les diffé- Patrizia Kündig: «Il est grand temps que les choses changent et que les conditions de travail des médecins soient adaptées aux besoins actuels.» Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

9 Thème FMH rents sujets. Pour certaines branches, une méthode d enseignement pratique ou axée sur des problèmes concrets serait bien plus indiquée. Pour mes collègues et moi, il est primordial que les objectifs d apprentissage reflètent l activité que nous exercerons plus tard et qu ils tiennent compte de l évolution de notre système de santé. Je n ai pas encore choisi mon domaine de spécialisation, mais je m intéresse actuellement beaucoup à la médecine d urgence, je me vois donc bien travailler en médecine intensive ou à la REGA. Je prévois également d acquérir mon titre de spécialiste aussi rapidement. Comme je souhaite participer à l évolution de la formation médicale, je suis aujourd hui déjà engagée en politique associative puisque je fais partie du comité de l Association suisse des étudiants en médecine (swimsa). Après mes études, je souhaite continuer à œuvrer au sein de la politique professionnelle et pour la formation des médecins. Je m imagine également fonder une famille et j espère que cela sera compatible avec mon activité de médecin, car je ne veux pas abandonner ma profession. Nombre d autres étudiantes et étudiants en médecine n ont pas l intention de renoncer à leur carrière ou à leur vie de famille, il est donc grand temps que l on nous donne la possibilité d exercer notre profession à temps partiel et que l on nous y encourage. Beaucoup de femmes médecins mais également de plus en plus d hommes souhaitent travailler à temps partiel, sans être pour autant considérés comme des paresseux et se retrouver sur le bord de la route. Nous avons aussi besoin de plus de crèches dans les hôpitaux, et leurs offres doivent être développées et adaptées aux besoins des médecins. Par ailleurs, la nouvelle génération ne souhaite pas renoncer systématiquement au temps libre et au repos. Il est par conséquent urgent que la durée maximale légale de la semaine de travail des médecins-assistants (50 heures) soit une réalité pratique, et pas seulement théorique. Pour répondre à l évolution actuelle plus de femmes que d hommes suivent des études de médecine et les besoins des f uturs médecins ne sont plus les mêmes, il est essentiel que le monde professionnel des médecins se remette en question, et en particulier que les employeurs se montrent plus flexibles. Cependant, même si les structures et les conditions de travail des autres professions sont plus confortables, je reste passionnée par la médecine, me réjouis d exercer cette profession et espère qu il me restera assez de temps pour développer une vraie relation avec les p atients. EnvoyEz vos projets avant le 29 FÉvrIEr 2012 Le Swiss Quality Award récompense les meilleures innovations en matière de qualité dans le système de santé. Participez et enregistrez votre projet sur le site Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

10 FMH Nouvelles du corps médical Todesfälle / Décès / Decessi Annemarie Staehelin (1923), , Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, 4056 Basel Wladislaw Dalucas (1920), , 4051 Basel Karl Rimensberger-Amsler (1926), , Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 6024 Hildisrieden Michael Iten (1969), , Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 4125 Riehen Praxiseröffnung / Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici SG Cornelia Brüssow, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, Alte Jonastrasse 24, 8640 Rapperswil SG TG Sonja Tacconi-Eugster, Praktische Ärztin und Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, Untermoosstrasse 11, 8355 Aadorf VD Jean-Claude R. Givel, Spécialiste en chirurgie, 8, avenue Jomini, 1004 Lausanne Patricia Medinger Bossel, Spécialiste en médecine interne générale, 18, rue des Remparts, 1400 Yverdon les Bains ZH Roland Burren, Spécialiste en psychiatrie et psychothérapie d enfants et d adolescents et Spécialiste en médecine interne générale, Schaffhauserstrasse 138, 8302 Kloten Stephan Bauer, Facharzt für Urologie, Rämistrasse 39, 8001 Zürich Corinne Tanja Eberhardt, Fachärztin für Kinder und Jugendmedizin, Hammerweg 4, 8304 Wallisellen Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliche Mitglieder haben sich angemeldet: Christian Jost, Facharzt für Gastroenterologie, FA ERCP und Innere Medizin FMH, Roschistrasse 7, 3007 Bern Patricia Hirt-Minkowski, Fachärztin für Nephrologie und Innere Medizin FMH, Bubenbergplatz 5, 3011 Bern Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied in leitender Funktion hat sich angemeldet: Josef Faller, Facharzt für Innere Medizin FMH, Medi24, Bolligenstrassse 54, 3006 Bern Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen. Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Stadt hat sich angemeldet: Heidi Ulrich, Fachärztin für Dermatologie und Venerologie, Dermatologische Praxis Hirslanden Klinik St. Anna, St. Anna Strasse 32, 6006 Luzern Einsprachen sind innert 20 Tagen zu rich ten an das Sekretariat, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern, Fax Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz hat sich angemeldet: Andreas Hirlinger, Chefarzt Institut für Anästhesiologie FMH, Spital Lachen Einsprache gegen diese Aufnahme richten Sie schriftlich innert 20 Tagen an Dr. med. Hugo Brunner, Dorfstrasse 14, 6417 Sattel. Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug Zur Aufnahme in die Ärzte Gesellschaft des Kantons Zug als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet: Von Atzigen Winistörfer Priska, Fachärztin für Innere Medizin FMH, Centramed, Baarerstrasse 8, 6300 Zug Einsprachen gegen diese Kandidatur müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Sekretariat der Ärzte Gesellschaft des Kantons Zug eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über Gesuch und allfällige Einsprachen. Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

11 FME ORGANISATIONS DU CORPS MEDICAL Zu den Ergebnissen der CANUPIS-Studie Keine Hinweise für erhöhtes Krebsrisiko bei Kindern in der Nähe von Kernkraftwerken Die CANUPIS-Studie konnte keine signifikante Erhöhung von Krebserkrankungen bei Kindern in der Nähe von Kernkraftwerken feststellen. Sie kommt damit zu einem a nderen Ergebnis als die deutsche KiKK-Studie. Der folgende Beitrag vergleicht die beiden Studien hinsichtlich der gewählten Methode und der verwendeten Daten. Jürg Schädelin Dr. med., ehemaliger medizinischer Leiter der Abteilung Epidemiologie und Medikamentensicherheit bei Novartis. Mitautor der FME Broschüre «Kinderleukämie und Kernkraftwerke (K)Ein Grund zur Sorge?» Korrespondenz: Dr. med. Christian von Briel Forum Medizin und Energie Postfach CH 8040 Zürich Tel kontakt(at)fme.ch Wenn man in einem beobachtenden oder experimentierenden Fachgebiet eine Studie gezielt plant, um die Ergebnisse einer früheren Untersuchung zu bestätigen oder zu widerlegen, ist immer ein kardinaler Entscheid, wieweit man das vorherige Studiendesign exakt kopiert, um eine möglichst v ollständige Vergleichbarkeit zu erreichen oder ob man die Schwachpunkte der ersten Arbeit durch verbesserte Studienanlage ausmerzen soll. Genau diese S ituation traf auch für die CANUPIS Studie zu, die vom Bundesamt für Gesundheit und der Schweizerischen Krebsliga in Auftrag gegeben wurde, um die unerwarteten Ergebnisse der deutschen KiKK Studie für schweizerische Verhältnisse zu überprüfen. Es lohnt sich daher, vor der Besprechung der Resultate die wichtigsten Unterschiede der Studienanlage und ihre Auswirkungen zu erläutern. Wie zumeist beim Studium seltener Ereignisse in der Epidemiologie wurde in der KiKK Studie eine Fallkontrolle vorgenommen. Dabei werden die Fälle der Fragestellung einzeln eruiert und die interessierenden Parameter erhoben, die Vergleichspopulation wird aber in e iner zufällig ausgewählten Stichprobe abgeschätzt, da die entsprechenden Informationen in den allgemeinen Statistiken nicht verfügbar sind und deren Erhebung bei der gesamten Normalbevölkerung einen unzumutbaren Aufwand bedeuten würde. Man nimmt damit eine Stichproben Unsicherheit in Kauf und ist natürlich sehr verwundbar bezüglich unsauberer Zufallsauswahl der Vergleichsgruppe. Die exakte Entfernung des Wohnortes vom Kernkraftwerk was als Mass für das zusätzliche Erkrankungsrisiko gewertet wurde muss so nur in den ausgewählten Kontrollen eruiert werden. Den Forschern der CANUPIS Studie in der Schweiz kam hingegen zugute, dass durch die Volkszählungen alle 10 Jahre eine detaillierte Aufnahme der Bevölkerungsstruktur vorliegt, die auch die Wohnadresse angibt. Damit konnte die Vergleichspopulation für ihre Altersverteilung wie auch ihren exakten Abstand vom Kernkraftwerk genau beschrieben werden. Und da die Vergleichsgruppe alle statistisch erfassbaren Personen beinhaltet, stellt sich die Frage nicht, ob die Stichprobe auch repräsentativ sei. Zeitpunkt der Erkrankung massgebend Eine zweite und wesentliche Differenz zwischen den beiden Studien gibt es beim Zeitpunkt der Erkrankung, an dem die Patienten mit ihrer Vergleichsgruppe in Beziehung gesetzt werden. Die KiKK Studie verwendete dafür den Moment der D iagnose der Erkrankung. Die CANUPIS Studie gibt zwar dieses Resultat auch an, bezeichnet jedoch eine Berechnung für den Tag der Geburt als die wesentliche Analyse. Dies aus der gerechtfertigten Überlegung, dass die meisten Patienten mit j uveniler Leukämie schon bei der Geburt riskante Mutationen zeigen und die grösste Empfindlichkeit für Strahlenschäden in der vorgeburtlichen Entwicklung liegen. Allerdings leidet dadurch die Vergleichbarkeit mit der deutschen Studie, da die untersuchte Bevölkerungsgruppe doch recht anders zusammengesetzt ist. Für einen erheblichen Teil der Erkrankten war bei der Schweizer Studie kein Vergleich möglich, da deren Geburtstag vor der Zeitspanne der exakten Dokumentation lag oder der Geburtsort sich im Ausland befand. Aber in der sekundären Analyse nach Wohnort zur Zeit der Diagnose ist ein direkter Vergleich mit der KiKK Studie auf einem identischen Erhebungsmaterial möglich. Ein dritter, wesentlicher Unterschied liegt darin, wie das berechnete Risiko die Nähe zum Kernkraftwerk für die statistische Analyse gruppiert wird. Praktisch alle früheren Studien verwenden ein politisch definiertes Gebiet, für das Bevölkerungs und Krankheitsstatistiken zusammengefasst vorliegen. Diese Grenzen entsprechen naturgemäss nur sehr grob dem Abstand vom Kernkraftwerk. Wesentlich präziser ist da die Berechnung innerhalb konzentrischer Kreise, wie sie bei beiden Studien angewendet Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

12 FME ORGANISATIONS DU CORPS MEDICAL wurde. Doch auch dieses Vorgehen beinhaltet eine e rhebliche Fehlerquelle, denn die gewählten Abstände sind arbiträr und nicht aus einem Naturgesetz der Risikoverteilung abgeleitet. Da die Leukämieerkrankungen seltene Einzelfälle darstellen, können geringfügig verschobene Grenzen schon ganz wesentliche Änderungen in der Risikoberechnung hervorrufen. Um diese Fehlerquelle zu vermeiden, wurde in der KiKK Studie erstmals eine Regressionsrechnung angewandt. Dabei wird vereinfacht dargestellt das E rkrankungsrisiko, d. h. das Verhältnis erkrankter zu gesunden Kindern, für jede Distanz vom Kernkraftwerk aufgetragen. Ist die verbindende Linie flach, so hat die Nähe keinen Einfluss auf das Krankheitsrisiko; steigt sie hingegen an, so spricht dies für ein erhöhtes Risiko in der näheren Umgebung. Fehler durch künstliche Abgrenzungen können nicht mehr vorkommen, da alle Abstände gleichermassen zum Anstieg beitragen. Dies bedingt allerdings, dass der Berechnung eine gleichmässige Risikoabschätzung zugrunde gelegt wird. Ein sogenanntes mathematisches M odell. Üblicherweise wird angenommen, dass sich das R isiko um den Faktor 1 / Abstand vermindert, was z. B. dem Konzentrationsverlauf eines in einen See g ebrachten Giftstoffes entspricht. Beide Studien haben diese Berechnungsart angewendet, die deutsche KiKK Studie als hauptsächliche Analyse, die CANU PIS Studie als sekundäre Methodik. Insgesamt lässt sich somit feststellen, dass beide Studien im Aufbau ausreichend ähnlich konzipiert wurden und direkt vergleichbare Berechnungsmethoden offerieren, auch wenn die Wahl des primären Analysewegs verschieden ist. Resultate Die von den Autoren der CANUPIS Studie favorisierte Berechnung für das Risiko bei Geburt zeigt im Bereich 0 5 km eine geringe Erhöhung um 20 % für das Auftreten einer Leukämie bis zum vollendeten 4. Lebensjahr, im Bereich 5 10 km ein um 40 % vermindertes Risiko und zwischen 10 und 15 km wieder eine Erhöhung um 10 %. Diese Unterschiede sind völlig erklärt durch die Zufallsabweichungen, die sich bei der geringen Anzahl von Fällen statistisch ergeben. Werden alle Altersgruppen oder alle Krebserkrankungen zusammengenommen, so rücken die Risikoabschätzungen gegen das Normalrisiko 1 hin. Schon das jährliche Erkrankungsrisiko für Leukämie schwankt zwischen 30 % und +20 %, obwohl jährlich etwa 5 mal so viele Fälle gezählt werden, als über die ganze Zeit in einer der Abstandskategorien aufgetreten waren. Dass diese Unterschiede auf Zufall beruhen, zeigt sich anschaulich an den Konfidenzintervallen, die jedes Mal über die Marke 1 für unverändertes Risiko hinausgehen. Ebenso fehlt ein eindeutiger Trend, das Risiko sinkt erst und steigt anschliessend erneut mit zunehmendem Abstand, was physikalisch nicht plausibel erscheint. Werden die Patienten zum Zeitpunkt der Diagnose mit den Gesunden verglichen, so zeigen sich weitgehend die gleichen Resultate. Im innersten B ereich bis 5 km ist das Risiko 40 % höher, zwischen 5 und 10 km 15 % niedriger und all diese Verhältniszahlen sind durch Zufallsfehler bei kleinen Absolutzahlen erklärbar. Die Analyse mit der Regressionsrechnung ist in der CANUPIS Studie nur kurz dargestellt. Für Leuk ä mien nimmt das Risiko ab, je näher der Geburtsort an einem Kernkraftwerk liegt. Wird der Wohnort zur Zeit der Diagnose zur Berechnung verwendet, so zeigt sich eine Zunahme um nahezu 100 % bei 1 km Entfernung. Eine derartige Diskrepanz ist nur dadurch e rklärbar, dass diese Art der Berechnung die allernächsten Wohnorte ausserordentlich stark gewichtet. Kleinste Differenzen im Anteil der ausgeschlossenen Patienten können das Resultat gleich ins Gegenteil verkehren. Dies muss auch für die Interpretation der KiKK Studie in Betracht gezogen werden. Zusätzlich und ausführlich werden noch eine Reihe von Sensitivitätsanalysen dargestellt. Solche Zusatzauswertungen sollen die Frage klären, inwieweit ein anderer, als mögliche Ursache bekannter Faktor zum signifikanten Resultat geführt haben könnte. Die Berechnungen werden dann einzeln für jedes andere vermutete Risiko korrigiert. Da aber die Hauptanalyse nicht signifikant ist, bleiben derartige Überlegungen weitgehend bedeutungslos, die Resultate ändern sich nicht. Es wäre allerdings falsch, daraus zu schliessen, dass all diese Z usatzfaktoren keinen Einfluss haben. Sie sind zum Teil sehr kursorisch formuliert und die Studienanlage ist schlicht nicht darauf angelegt, z. B. den Einfluss von Hochspannungsleitungen auf dieses Krankheitsgeschehen abzuschätzen. Bei besserer Kooperation der Versuchspersonen wären dazu auch aus der KiKK Studie viele bedeutendere Informationen zu gewinnen gewesen. Man hat der CANUPIS Studie vorgeworfen, dass sie infolge mangelnder Fallzahlen nicht aussagekräftig sei, also zu wenig Power habe. Dies ist angesichts unseres kleinen Landes sicher der Fall, andererseits muss man klarstellen, dass bei einem nicht e rhöhten Risiko keine Studie genügend P ower hat, um einen kleinsten Beitrag zum Erkrankungsrisiko auszuschliessen. Man muss sich bei der Interpretation bei diesen Gegebenheiten darauf beschränken, dass diese Studie keinen ernstzunehmenden Hinweis auf eine zusätzliche Gefährdung für Leukämie oder generell Krebskrankheiten im Kindesalter in Folge Schwangerschaft oder Wohnort in der Nähe eines Kernkraftwerkes zeigt. Der Vergleich mit der KiKK Studie ist so präzis möglich und zeigt, dass die schweizerischen Daten denjenigen aus Deutschland nicht entsprechen, sei es w egen eines unbekannten anderen Grundes oder wegen der Zufälligkeiten, die sich aus dem in Deutschland gewählten Studiendesign ergeben können. Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

13 ASSM AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS La génétique dans la médecine au quotidien guide pratique Deborah Bartholdi a,* Sabina Gallati b,* Hansjakob Müller c * a P D Dr, Institut de Médecine Génétique, Université de Zurich b P rof. Dr, Génétique Médicale, Clinique des Enfants, Hôpital Universitaire de Berne c P rof. Dr, Division de Génétique Médicale, UKBB/DBM, Université de Bâle * M embres de l équipe de rédaction Correspondance: L Académie Suisse des Sciences Médicales (ASSM) Petersplatz 13 CH-4051 Bâle mail(at)samw.ch Le projet du «génome humain» a fait de la génétique une discipline clé de la médecine moderne. L identification de gènes isolés et de leur fonction a permis de mieux comprendre la pathogénèse de maladies héréditaires rares et d élargir les connaissances sur les m écanismes complexes de l apparition de la plupart des maladies multifactorielles. Non seulement les mutations des séquences nucléiques, mais également les modifications de l ADN et des histones ou encore l état topologique d une région chromosomique dans le noyau de la cellule agissent sur le phénotype la manière dont se manifeste la maladie et donc sur la santé. De tels phénomènes épigénétiques jouent un rôle important dans le développement des cellules souches ou dans l apparition d un cancer. Les nouvelles technologies (on parle de «next generation s equencing») permettent de générer de plus en plus de données relatives à notre patrimoine génétique à un prix de plus en plus modique. Ces processus trouveront bientôt une application dans la pratique médicale quotidienne, soit pour l établissement rapide d un diagnostic, soit pour le choix d un médicament adapté au patient individuel. Les examens génétiques servent également à la planification familiale et au recensement des personnes présentant des prédispositions à certaines maladies; ils permettent d introduire à temps des mesures destinées à protéger les personnes concernées. Cette évolution rapide de la génétique est souvent difficile à suivre, car elle requiert un grand nombre d informations sur la génétique et le diagnostic génétique, leurs avantages et inconvénients ainsi que sur les conditions cadres juridiques et éthiques. L Académie Suisse des Sciences Médicales (ASSM) avait rapidement identifié ce besoin et publié en 2004 une brochure intitulée «Les analyses génétiques dans la m édecine au quotidien»; son intention était alors d apporter sa contribution à une meilleure exploitation des nouvelles connaissances en génétique dans la pratique médicale. Cette publication avait été très favorablement accueillie par le corps médical, les Contenu du guide pratique «La génétique dans la médecine au quotidien» 1. L importance de la génétique en médecine 2. Evaluation des maladies héréditaires 3. Réalisation d analyses génétiques 4. Planning familial et génétique 5. Dépistage et diagnostic prénataux 6. Les maladies génétiques chez les enfants et les jeunes 7. Les maladies génétiques chez les adultes 8. Epigénétique 9. Génétique et médecine personnalisée 10. Développements en matière de diagnostic génétique 11. Aspects éthiques des analyses génétiques 12. Bases légales inclus la Loi fédérale sur l analyse génétique humaine étudiants en médecine ou dans la formation des soignants et a été, de ce fait, rapidement épuisée. Elle p araît maintenant dans une deuxième édition révisée et élargie. Plusieurs auteurs ont participé à cette édition et une équipe de rédaction s est attachée à y i ntégrer non seulement leurs textes, mais également les suggestions émanant de personnes isolées et de s ociétés de discipline médicale tout particulièrement celles de la Société suisse de génétique médicale. Cette brochure se veut une source d informations utile et un soutien à la réflexion concrète sur des questions médicales, éthiques, juridiques et psychosociales liées à la génétique moderne. Nous espérons être à la hauteur d une telle exigence; il va de soi que nous sommes intéressés par vos réactions, qu il s agisse de remarques critiques ou de suggestions pour améliorer ou compléter ce document. Le guide pratique pourra être commandé chez l ASSM et est disponible sur le site Web: ch/fr/publications/memento Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

14 SCTO AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS La Swiss Clinical Trial Organisation publie des directives de qualité Maya Grünig a, Claudia Weiss b, Peter Meier-Abt c a M anager Assurance qualité, Swiss Clinical Trial Organisation b D r, Directrice, Swiss Clinical Trial Organisation c P rof. Dr, Président, Swiss Clinical Trial Organisation Les Guidelines for Good Operational Practice (GGOP) sont disponibles en anglais; elles peuvent être commandées auprès de la SCTO (info@scto.ch) sous forme de brochure imprimée ou téléchargées sur le site Internet ( miques européens et représentent des standards de qualité, fixés conjointement pour la pratique opérationnelle dans les CTU. Les GGOP concernent non seulement le système de gestion des organisations prises individuellement, mais également la mise en œuvre de projets de recherche clinique. La structure des directives de bonnes pratiques est double. La première partie décrit les exigences posées au système de gestion de l organisation: structure, processus internes, ressources et activités des CTU. La deuxième partie traite du processus central lié aux prestations des CTU, à savoir la gestion des projets de recherche clinique. Ces chapitres décrivent les conditions nécessaires aux projets d étude réalisés ou encadrés par les CTU. Le document se conforme ici au déroulement d un projet d étude de la phase d ébauche à son aboutissement, en passant par l élaboration, la mise en œuvre et la réalisation. Chaque chapitre dresse la liste des conditions détaillées requises: critères, responsabilités, processus et objectifs. Des contrôles périodiques du système QMS sont planifiés au sein du réseau et dans le cadre du concept de garantie de la qualité. Le lancement d inspections de systèmes par Swissmedic a franchi un premier pas dans cette direction et permis d obtenir, au cours de l été 2011, une première analyse de grande valeur du système QMS présent dans tous les CTU. Ces derniers peuvent à présent mettre en place des mesures d amélioration ciblées en s appuyant sur les rapports d inspection. L approbation des directives de bonnes pratiques a permis à la SCTO et au réseau des CTU d atteindre L objectif est d améliorer la sécurité des patients et l intégrité des données collectées lors d essais cliniques. Correspondance: Swiss Clinical Trial Organisation Petersplatz 13 CH-4051 Bâle info(at)scto.ch La Swiss Clinical Trial Organisation (SCTO) est l organisation faîtière de la recherche clinique en Suisse. Elle s engage en faveur de la coordination et d une meilleure coopération entre les centres locaux d étude et notamment les Clinical Trial Units (CTU) des hôpitaux universitaires (Bâle, Berne, Genève, Lausanne et Zurich) et de l Hôpital cantonal de Saint-Gall; ces points portent essentiellement sur la spécification des standards de qualité, la formation prégraduée et postgraduée ainsi que la médiation nationale et internationale. La SCTO a élaboré un concept transdisciplinaire de garantie de la qualité, en collaboration avec l ensemble des CTU et le Groupe Suisse de Recherche C linique sur le Cancer (SAKK): il a pour objectif d améliorer la sécurité des patients et l intégrité des données collectées lors d essais cliniques. Le concept recommande à tous les Trials Units la mise en place d un système de gestion de la qualité (QMS) axé sur les processus, comme par ex. ISO 9001:2008 ou similaire. Un groupe de travail, dirigé par la SCTO, a élaboré les Guidelines for Good Operational Practice (GGOP) pour le r éseau des CTU. Elles constituent un élément fondamental du concept de garantie de la qualité, se basent sur des directives d autres réseaux acadé- une étape importante et de démontrer le caractère constructif de la collaboration existante au sein du r éseau. Ils contribuent ainsi largement à l harmonisation et à l amélioration continue de la qualité des prestations dans le réseau des CTU, entraînant la r econnaissance de la compétence technique des CTU sur une base nationale et internationale. L application de ces directives par d autres centres d étude et réseaux cliniques (existants ou en création) correspondrait à une étape importante en direction d une amélioration et d une harmonisation de la culture académique en Suisse. Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

15 COURRIER Courrier au BMS Beleidigender Vorwurf Zum Artikel von Gerhard Kocher Im Zusammenhang mit Fehlanreizen im Gesundheitswesen nennt Gerhard Kocher [1] die Umsatzbolzerei durch die Selbstdispensation auf Seite Dieser pauschale Vorwurf ist ungeheuerlich und beleidigend für alle Kolleginnen und Kollegen, die tagtäglich ihren Patientinnen und Patienten die notwendige Medizin unkompliziert und ohne Zeitverzug in der Praxis bereitstellen. Die Tatsache, dass die Medikamentenkosten pro Versicherten in Kantonen mit Selbstdispensation keineswegs höher sind als in Kantonen mit Abgabe über die Apotheke, belegt auch die Haltlosigkeit seiner Polemik. Er verkennt, dass rezeptpflichtige Medikamente nur bei entsprechender Indikation und in klar definierter Menge abgegeben werden alles andere würde die Kranken schädigen. Die Idee «Dörf s es bitzeli meh sii?» stammt aus dem Käseladen. Wenn ein Patient seinem Arzt den korrekten, wirtschaftlichen Umgang mit M edikamenten nicht zutraut, dann soll er ein Rezept verlangen oder den Arzt wechseln. Dr. med. Walter Grete, Bachenbülach 1 Kocher G. Die Gründe der «Kostenexplosion» im Gesundheitswesen. Schweiz Ärztezeitung. 2011;92(38): «Kostenexplosion» Sehr geehrter Herr Kocher Zurück von den Ferien, bin ich beim Durchblättern der Schweizerischen Ärztezeitung Nr. 38 auf Ihren Artikel [1] über die Gründe der «Kostenexplosion» gestossen und habe ihn mit Interesse gelesen. Als Grundversorger mache ich mir über dieses Thema auch Gedanken und Beobachtungen. Erfreut nahm ich zur Kenntnis, dass das primitive Menschenbild der Mensch, der kein anderes Ziel als die Maximierung seines Einkommens verfolgt sich als falsch erwiesen hat. Betrübt hat mich aber, dass dies offenbar für selbstdispensierende Ärzte ich gehöre auch dazu nicht gilt, da sie diesen falschen Anreiz zu ihren Gunsten ausnützen. Dies unterstellen Sie ihnen auf jeden Fall zwischen den Zeilen und theoretisch haben Sie recht. Es könnte ja wirklich so sein. Nun war ich bis jetzt der Meinung, dass die Medikamentenkosten in den Kantonen mit Selbstdispensation nicht höher, wie es aufgrund Ihrer Aussage zu erwarten wäre, sondern sogar tiefer liegen. Wenn Sie mit Zahlen belegen können, dass selbstdispensierende Ärzte wirklich noch dem primitiven homo oeconomicus entsprechen, muss ich wohl meine Meinung korrigieren. Andernfalls bezeichne ich Ihre Aussage als Unterstellung. Es würde mich dann natürlich noch interessieren, was Sie dazu motiviert. Dr. med. U. Müller, Bremgarten 1 Kocher G. Die Gründe der «Kostenexplosion» im Gesundheitswesen. Schweiz Ärztezeitung. 2011;92(38): Steigert die Selbstdispensation die Gesundheitskosten? Es ist eine bekannte Tatsache, dass eine Aussage nicht dadurch an Wahrheitsgehalt gewinnt, wenn sie immer und immer wiederholt wird, obwohl die Fakten diese Aussage entkräften oder gar widerlegen können. Dies muss dem bekannten, von Politikern und manchen Standesorganisationen häufig zitierten und auch von den Kostenträgern im G esundheitswesen vielfach konsultierten G esundheitsökonomen Gerhard Kocher ins Stammbuch geschrieben werden. Er hat kürzlich [1] in dieser Zeitschrift interessante Z ahlen über die Gründe der Kostenexplosion publiziert. Darin hat er zwar lesenswerte s tatistische Fakten aufgelistet, aber er hat der Versuchung nicht widerstehen können, es dabei nicht bewenden zu lassen. Vielmehr hat er eigene Ansichten und Interpretationen hineingeschmuggelt, denen widersprochen werden muss. So nennt er wahrscheinlich zutreffend als 7. Grund für die Kostenexplosion im Gesundheitswesen «medizinischen Überkonsum, Mengenausweitung durch die Leistungserbringer, unnötige Leistungen». Dieser Topf beinhaltet ganz unterschiedliche Untergruppen und ist somit nicht sehr aussagekräftig. Schlimmer ist aber die Interpretation des Autors, dass nämlich oft die Aussage, aber ohne zuverlässige Quellenangabe, genannt werde, wonach die Gesundheitsausgaben zu rund 70 % von Ärzten und anderen Leistungsanbietern «verursacht» oder mindestens bestimmt werden. Stichwörter dazu seien «Therapiefreiheit, Ärztemonopol für zahlreiche Therapien, Behandlungen durch den Arzt selbst, Verschreibung und Selbstdispensation von Medikamenten etc». Etwas später beklagt der Autor alte Zöpfe wie Einzelpraxen, Selbstdispensation und überholte Medikamente. Auch diese Bemerkung wird ohne jeglichen statistischen Beleg als Faktum hingestellt vielmehr ist es aber nur eine viel gehörte Behauptung von G. Kocher selbst, die auch schon oft durch Patientenbefragungen widerlegt wurde. Das Fass zum Überlaufen bringt schlussendlich die ebenfalls nicht bewiesene Meinungsäusserung unter dem Stichwort «Umsatzbolzerei und Gewinnmaximierung», wie es (ich zitiere) der Medikamentenhandel in der Arztpraxis darstelle. Das mag G. Kocher zwar persönlich so denken, der Vergleich zwischen den Gesundheitskosten in den selbstdispensierenden Kantonen und den rezeptierenden Landesteilen zeigt aber ein anderes Bild. Ich finde es schade, dass eine an sich wertvolle Arbeit eines anerkannten Gesundheitsökonomen durch die zahlreichen persönlichen, nicht belegten, ärztekritischen Meinungsäusserungen entwertet wird, und ich bin enttäuscht, dass die SÄZ diesen Artikel ohne kontradiktorische Diskussion übernommen hat. Dr. med. Hans-Ulrich Kull, Präsident APA (Ärzte mit Patientenapotheke), Küsnacht 1 Kocher G. Die Gründe der «Kostenexplosion» im Gesundheitswesen. Schweiz Ärztezeitung. 2011;92(38): Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

16 COURRIER Palliativmedizin und Freitodbegleitung Ich finde den Artikel von Frau Kollegin Erika Preisig [1] sehr eindrücklich und kann gut nachvollziehen, dass sie die erwähnten Freitodbegleitungen mit ihrem Gewissen vereinbaren konnte. Ihrer Äusserung, wir Ärzte sollten lernen, auch unangenehme Wünsche u nserer Patienten zu akzeptieren, kann ich so aber nicht zustimmen. Es geht ja hier nicht darum, dass ein Patient erwartet, dass wir seine Vorstellungen über die Behandlung seiner Krankheit akzeptieren, auch wenn es nicht unsere sind, oder dass wir bereit sein müssen, auch über «schwierige» Themen wie Sexualität oder Gewalt mit unseren Patienten zu sprechen, sondern um eine Frage, die das Gewissen der Ärztinnen und Ärzte betrifft. So wie keine Ärztinnen und keine Ärzte gezwungen werden dürfen, an einem Schwangerschaftsabbruch mitzuwirken, darf auch kein Druck auf Ärztinnen und Ärzte ausgeübt werden, Suizidhilfe zu leisten. Dr. med. Monika Diethelm-Knoepfel, Uzwil 1 Preisig E. Palliativmedizin und Freitodbegleitung: Erfahrungsbericht einer Hausärztin. Schweiz Ärztezeitung. 2011;92(41): Man reibt sich die Augen Palliativmedizin und Freitodbegleitung: Erfahrungsbericht einer Hausärztin [1] Da zitiert ein 84 jähriger, in einer Klinik hospitalisierter Mann an einem Sonntag seine Hausärztin zu sich hat sie überhaupt einen Behandlungsauftrag? Der alte Mann möchte sterben, und zwar subito. Dies nicht etwa, weil er unerträgliche Schmerzen hätte, nein, sondern weil er sich nicht von einer Pflegefachperson den Hintern putzen lassen will. Die folgsame Hausärztin macht s möglich, indem sie eigens von der französischen Grenze bis nach Zürich fährt, um das begehrte Gift zu besorgen. Binnen 24 Stunden ist der ehemalige Bankdirektor im Jenseits. Ging da nicht alles ein bisschen schnell? Und wie frei ist ein Tod, der so ungeduldig herbeigesehnt wird, weil es der eigene Stolz nicht zulässt, sich von einer Pflegefachperson den Hintern putzen zu lassen? Hätte die Kollegin nicht so überengagiert auf die offensichtlich aus einem Impuls heraus vorgetragene Forderung des Greises reagiert, hätte er vielleicht sogar lernen können, erstmals in seinem Leben Schwäche zuzulassen. Nun, wir können unseren Patienten solche Erfahrungen natürlich nicht «verordnen», es ist aber gut, wenn wir uns bewusst bleiben, dass auch ein Leiden, das scheinbar ohne Sinn ist, aus einem andern Blickwinkel durchaus einen solchen haben kann. Jedenfalls scheint mir unabdingbar, wenn es darum geht, ein Leben gewaltsam zu beenden, dass ein solcher Entscheid 1. nur nach Rücksprache mit Fachkollegen und 2. erst nach einer Bedenkzeit von deutlich mehr als 24 Stunden umgesetzt werden darf. Nur so lassen sich kollusive Schnellschüsse vermeiden, die unserem Berufsstand keine Ehre erweisen. Dr. med. Walter Meili, Basel 1 Preisig E. Palliativmedizin und Freitodbegleitung: Erfahrungsbericht einer Hausärztin. Schweiz Ärztezeitung. 2011;92(41): Cavete Collegae Eine Studie wird missbraucht [1] Eine Studie zwei Interpretationen Die an der Medizinischen Poliklinik der Universität Zürich durchgeführte Studie «Ferrim» wurde 2006 von Dr. Beat Schaub für 200 Patienten konzipiert. Ihre Ergebnisse sind im Juni 2011 publiziert worden (Blood Journal). Offensichtlich bereitete es den Studienleitern Schwierigkeiten, Patientinnen zu finden, die bereit waren, ein «Placebo Risiko» einzugehen. Oder gibt es vielleicht einen anderen Grund, weshalb die Patientenaufnahme nach 43 Verum Patientinnen abgebrochen werden musste? Ergebnis dieser Pilotstudie war: Eisenbehandlungen sind bei Eisenmangelpatientinnen mit einem Ferritinwert unter 50 ng/ml signifikant wirksam. In der Publikation ist zu lesen: 65 % der Behandelten profitieren nachhaltig von den Eisengaben. Allerdings sei es angesichts der zu geringen Zahl von Patientinnen nicht erlaubt, einen Ferritinwert zu definieren, unter dem eine E isensubstitution wirksam sei. Auch das steht so in der Publikation. Die Ärztlichen Eisenzentren führen seit 2006 auch eine Studie durch die Praxisstudie «Eurofer» mit 2168 Patientinnen [2]. Deren Resultate wurden bislang dreimal mit zunehmender Fallzahl publiziert. Dabei konnte nachgewiesen werden, dass ebenfalls 65 % der Behandelten von den Eisengaben profitieren. Die Universität Zürich hat also im Sommer 2011 die Resultate von «Eurofer» durch ihre eigene Pilotstudie wissenschaftlich bestätigt: Das Eisenmangelsyndrom existiert. Bei zwei von drei Patienten bessert sich die Müdigkeit durch Eisensubstitution. Im Widerspruch dazu behaupten nun aber der Studienleiter Dr. P. Krayenbühl und die Universitätsklinik Zürich: «Nur Patientinnen mit einem Ferritinwert unter 15 ng/ml können von E isengaben profitieren». Diese unbegründete, weil von der Zürcher Studie nicht gedeckte Schlussfolgerung hat Dr. Krayenbühl nun bereits über zwei Fachzeitschriften, eine Publikumszeitschrift und sogar das Schweizer Fernsehen in die Öffentlichkeit getragen. Besonders bedauerlich ist jedoch, dass sich die Universitätsklinik Zürich hinter den Studienleiter stellte und dessen unrichtige Aussage in einer Medienmitteilung vom 29. Juni 2011 übernommen hat. Es ist also damit zu rechnen, dass diese Unwahrheit durch weitere Medien verbreitet wird. Fakt ist aber: 2003 hat die Universität Lausanne [3] nachgewiesen, dass bei Ferritinwerten unter 50 ng/ml Eisenmangelsymptome auftreten können, die nach Eisengaben verschwinden. Die Swiss Iron Health Organisation SIHO hat durch die eigene Praxisstudie ebendiesen Wert definiert, der nun auch von der Universität Zürich bestätigt wurde. Vifor Pharma bewirbt sogar neuerdings ihre Eisenprodukte mit dem Argument, dass aufgrund der Studie «Ferrim» Eisenmangelsymptome schon bei einem Ferritinwert von 50 ng/ml auftreten können. Was ist das Motiv von Dr. Krayenbühl und der Universitätsklinik Zürich, dem publizierten Sachverhalt ihrer eigenen Studie zu widersprechen? Und was treibt sie an, ihre falsche Interpretation an die Medien weiterzugeben? Die SIHO wünscht eine berichtigende Stellungnahme. Die Schweiz ist das erste Land, in dem viele Ärzte den Eisenmangel ihrer Patienten schon in dessen Frühstadium, dem Eisenmangelsyndroms IDS (Iron Deficiency Syndrome), erkennen und behandeln. Ihrem verantwortungsbewussten Handeln im Sinne ihrer Pa tienten steht leider immer noch das schulmedizinische Dogma entgegen. Durch akademische Streithähne werden sie sich indes nicht verunsichern lassen. «Die Hunde bellen doch die Karawane zieht weiter!» Vorstand der SIHO: lic. iur. David Fischer, Dr. med. Cyrill Jeger, Dr. med. Harald Rauscher, Dr. med. Beat Schaub, Dr. med. Peter Wagner 1 Krayenbühl PA et al. Intravenous iron for the treatment of fatigue in non anemic, premenopausal women with low serum ferritin concentration (blood ). (Ferrim Studie). Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

17 COURRIER / COMMUNICATION 2 Schaub BS et al. Ars Medici. 2009; 23 (dritte Publikation). (Eurofer Praxisstudie). 3 Verdon F et al. Iron supplementation for unexplained fatigue in non anaemic women. BMJ. 2003;326. (Lausanner Studie). Stellungnahme zum Brief «Cavete Collegae Eine Studie wird missbraucht» der SIHO Als Verantwortliche der Ferrim Studie und Autoren des in Blood publizierten Artikels [1] nehmen wir zu dem durch die SIHO eingereichten Brief gerne Stellung. Es sei einleitend festgehalten, dass wir als wissenschaftlich tätige Ärzte vor allem möglichst g enau unsere Studienresultate vertreten und vermitteln wollen: 1. In unserer randomisierten, doppelblinden und placebo kontrollierten Studie behandelten wir 90 unter Müdigkeit l eidende P atientinnen mit einem Serum Ferritin unter 50 ng/ml mit entweder E isen oder Placeboinfusionen. Bei allen Patientinnen untersuchten wir eine allfällige Reduktion der Müdigkeit mittels zweier Fragebogen, dem BFI (brief fatigue inventory) und dem SPI (short performance inventory). Die Änderung der Müdigkeit anhand des BFI wurde als primärer Endpunkt definiert, da die Erfassung von Müdigkeit mit diesem Fragebogen wissenschaftlich etabliert und in deutscher Version validiert ist. Die Befragung der 90 Patientinnen mit dem BFI Fragebogen ergab keine statistisch signifikante Wirkung hinsichtlich der Eisentherapie, verglichen mit Placebo, also dem primären Endpunkt. Im Gegensatz dazu zeigte die Befragung mit dem SPI Fragebogen eine statistisch signifikante Wirkung der Eisentherapie. Dieser Diskrepanz bewusst, führten wir in unserer Publikation beide Resultate auf, gewichteten aber wissenschaftlich korrekt das mit dem BFI Fragebogen erzielte Resultat stärker, da dieses Resultat dem definierten primären Endpunkt entsprach. 2. Die weitere Analyse unserer Studienresultate wies zudem darauf hin, dass die unter Punkt 1. besprochene Diskrepanz zwischen den 2 Fragebögen nicht entscheidend ist: (a) Für Patientinnen, welche bei Studienbeginn ein Serum Ferritin von 15 ng/ml oder tiefer aufwiesen, liess sich gleichermassen mit dem BFI und dem SPI Fragebogen ein signifikanter Benefit der Eisenbehandlung gegenüber Placebo feststellen. (b) Für Patientinnen, welche bei Studienbeginn ein Serum Ferritin zwischen 16 und 50 ng/ml aufwiesen, liess sich weder mit dem BFI noch mit dem SPI Fragebogen ein signifikanter Benefit der Eisenbehandlung gegenüber Placebo feststellen. Das Gleiche gilt, wenn als Cutoff eine Transferrinsättigung von 20 % gewählt wird. Somit bestehen, was unsere Studienresultate anbetrifft, klare Verhältnisse. 3. Wir sind uns selbstverständlich bewusst (und so ist es auch in unserer Publikation und im auf die Publikation bezogenen Editorial im Blood festgehalten [2]), dass aufgrund der limitierten Anzahl der Studienteilnehmerinnen (n = 90) kein endgültiger Cut off hinsichtlich des Serum Ferritins oder der Transferrinsättigung festgelegt werden kann, unterhalb dessen unter Müdigkeit leidende Patientinnen von einer Eisentherapie profitieren können. Zudem wird die ärztliche Beurteilung und Evaluation des Müdigkeitszustandes einer Patientin immer wesentlicher bleiben auch für die Entscheidung, ob und welche Therapie durchgeführt werden soll. Dr. Pierre-Alexandre Krayenbühl Prof. Dr. Edouard Battegay Prof. Dr. Georg Schulthess 1 Krayenbuehl PA, Battegay E, Breymann C, Furrer J, Schulthess G. Intravenous iron for the treatment of fatigue in nonanemic, premenopausal women with low serum ferritin concentration. Blood 2011;118(12): Ironing out fatigue. Blood 2011;118(12): Communication Société suisse de chirurgie cardiaque et vasculaire thoracique Prix de la Société suisse de chirurgie cardiaque et vasculaire thoracique (SSCC) La Société suisse de chirurgie cardiaque et vasculaire thoracique attribue un prix de francs destiné à récompenser un travail scientifique exceptionnel dans le domaine de la chirurgie cardiaque et vasculaire thoracique. Le travail ne doit pas avoir été soumis pour un autre prix. Il peut s agir d un manuscrit ou d un tiré à part; en cas de publication, cette dernière ne doit pas avoir dépassé un délai de six mois. Les candidats sont invités à adresser leur texte avant le 31 décembre 2011 en quatre exemplaires au secrétaire de la Société suisse de chirurgie cardiaque et vasculaire thoracique, PD Dr. M. Stalder, secrétaire de la SSCC, S ervice de chirurgie cardio vasculaire, Hôpital de l Ile, 3010 Berne. Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

18 FMH SERVICES La plus grande organisation de services du corps médical Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES Seminare 2011 / Séminaires 2011 Praxiscomputerworkshop Inhalt Die Workshopteilnehmer/innen erhalten im 1. Teil eine Einführung in die Anforderungen an ein Praxisinformationssystem. Anhand einer modernen vernetzten Praxisinfrastruktur werden die Beurteilungskriterien für eine praxis- und zukunftstaugliche Softwarelösung dargestellt. Checklisten sollen die schnelle Orientierung unterstützen und bei der Beurteilung und Wahl des Produkts konkrete Hilfe bieten. In Zusammenarbeit mit der Kommission Informatics e-health der Hausärzte Schweiz werden die zentralen Elemente der elektronischen Krankengeschichte aufgezeigt. Ein Erfahrungsbericht eines EDV-Anwenders (Arzt) rundet den 1. Teil ab. Der 2. Teil umfasst die Präsentation von sechs Praxisadministrationssoftwarelösungen (Leistungserfassung, elektronisches Abrechnen unter Einbezug der TrustCenter, Agendaführung, Statistiken, Laborgeräteeinbindung, elektronische Krankengeschichte, Finanzbuchhaltungslösungen usw.). Ziel Die Teilnehmer/innen erhalten einen Anforderungskatalog, welcher ihnen erlaubt, ihre Vorstellungen für ein modernes Praxisinformationssystem besser zu formulieren und diese dem Softwarehersteller zu dessen Vorbereitung zu kommunizieren. Zudem erhalten sie einen ersten Überblick über führende Softwarelösungen. Datum K15 Donnerstag, 24. November 2011 Stadttheater Uhr Olten Folgende Softwareanbieter können Sie im 2. Teil des Workshops kennenlernen: Ärztekasse, Urdorf (CB 7 das Praxiscockpit) Standeseigene Genossenschaft seit Die Ärztekasse unterstützt Praxen in ihrer unternehmerischen Tätigkeit und übernimmt berufsfremde Aufgaben. Im Bereich Praxisadministration bietet die Ärztekasse ganzheitliche und individuelle Lösungen, abgestimmt auf Ihre Bedürfnisse. Von der Beratung und Mithilfe bei einer Eröffnung oder Übernahme einer Praxis, Evaluation von Hard- und Software, Netzwerkaufbau, Installation, Schulung bis zur Abrechnung und Eintreibung ausstehender Forderungen. Auch betriebswirtschaftlich unterstützen wir Schweizer Praxen und bieten Hand für statistische Erhebungen, z. B. für die FMH Roko oder kantonale Verbände. Wir treiben I nnovationen voran und stellen diese nach gründ licher Prüfung allen unseren Mitgliedern meist kostenlos zur Verfügung. Kundennähe nehmen wir w örtlich, deshalb sind wir in der ganzen Schweiz mit 10 Agenturen als Anlaufstelle für wichtige und/ oder dringende Anliegen da. Ob Fragen zu Rechnungen, Support vor Ort (innert nützlicher Frist) oder als I nformationszentrum. Unsere Standorte befinden sich in Basel, Bern, Chur, Crissier, Genf, Lugano, Luzern, Neuchâtel, St. Gallen, Thônex und Zürich. Unser Gewinn ist Ihr Erfolg! Delemed AG Medical Software, Kehrsatz (pex II) Delemed AG entwickelt bereits über 19 Jahre erfolgreich Medizinsoftware für die Praxen. Die Software besticht durch den sympathischen, effizienten, einfachen und modularen Aufbau und lässt in keiner Praxis Wünsche offen. Dank unserer Vielseitigkeit im medizinischen Umfeld sind wir Ihr optimaler Partner. Gartenmann Software AG, Seuzach (PRAXIS*DESKTOP) Kompetent, effizient und innovativ an diesen Werten orientieren wir uns seit der Gründung der Gartenmann Software AG Den Ausgangspunkt all u nserer Überlegungen und Tätigkeiten bilden dabei immer unsere Kunden. PRAXIS*DESKTOP ist mit den neusten Technologien ausgestattet und überzeugt durch eine intuitive und effiziente Benutzerführung und optimierte Prozessabläufe. Mit dem integrierten Berichtswesen werden Dokumente einfach erstellt und erfüllen die heute gestellten Qualitätsanforderungen. HCI Solutions AG, Gümligen (TriaMed ) Die Abteilung Triamun von HCI Solutions, ein Unternehmen der Galenica-Gruppe, entwickelt und vermarktet innovative Softwarelösungen für das Praxis-, Apotheken- und Unternehmensmanagement. Individuelle Beratung, die gesamte Soft- und Hardware, einen umfassenden Support und Schulung aus einer Hand. Unsere Softwarelösung TriaMed für Arztpraxen, Gruppenpraxen, medizinische Zentren und Ärzteketten basiert auf der neusten Technologie und wurde zusammen mit Ärzten entwickelt. So ist eine intuitiv bedienbare Praxismanagement-Lösung entstanden, die sämtliche Bedürfnisse von integriertem und vernetztem Arbeiten befriedigt. Um den stetig wachsenden Anforderungen an eine praxisgerechte Softwarelösung gerecht zu werden, wird TriaMed stetig weiterentwickelt. Folgende wichtige Neuerungen wurden im vergangenen Jahr vorgenommen: elektronisches Rezept, Reichweitencheck mit Abgabevorschlag Medikamente, graphische Darstellung von Messwerten, DocBox-Schnittstelle, Perzentilen-Berech- Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

19 FMH SERVICES La plus grande organisation de services du corps médical Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES nung, spezielle Gynäkologie- und Pädiatrie-Module, FMH Factoring Services, tel.search.ch, VEKA-Versichertenkarte, Parametrierbarkeit, mandantenübergreifende Bonitätsprüfung und Belegsuche, Outlook mit TriaMed. TMR Triangle Micro Research AG, Hölstein (WinMed ) Die TMR AG wurde von Ärzten, Wissenschaftlern, Unternehmern und Dozenten der Uni Basel 1993 als «Spin-Off»-Firma gegründet. Den Schwerpunkt in der Entwicklung der TMR AG bilden Anwendungen im Bereich der med. Telekommunikation, Internet sowie der mehrmandanten- und mehrplatzfähigen Ärztesoftware WinMed. WinMed ist ein vollständiges, äusserst einfach zu bedienendes Arztpraxisadministrationssystem mit integrierter Kommunikationsplattform, Bild- und Dokumentenverwaltung sowie modernster elektronischer Krankengeschichte. Win- Med wird nach ausgereifter mehrjähriger Pilotphase erfolgreich seit 1998 verkauft und zählt heute zu den meistgekauften Ärztesoftwarepaketen. Vertrieben wird WinMed in der Deutschschweiz von TMR AG selbst und im Tessin von GFP Mediconsul in Mas sagno. Vitodata AG, Oberohringen (vitomed) Die Vitodata AG besteht seit 30 Jahren. Das Unternehmen konzentriert sich auf Praxis- und Kliniklösungen. Die innovative Haltung eröffnet laufend neue Einsatzgebiete immer mit dem entsprechenden Nutzen für die Anwender. In den ersten 25 Jahren stand die Abrechnung mit der ICT im Vordergrund. Heute ist die Vitodata AG auch bei der elektronischen Krankengeschichtenführung und in der Vernetzung der Systeme und der Anwender an der Spitze im Schweizer Markt. Neben der konventionellen PC-Lösung in der Praxis bietet die Vitodata AG auch das ASP-Modell (Application Service Providing Software mieten statt kaufen) an. Vitodata AG ist vertreten in vielen Arztpraxen, Instituten, Kliniken und Spitälern in der Schweiz. Zusätzlich entwickelte das Unternehmen in jüngster Zeit grosse Applika tionen für kantonale Gesundheitsdirektionen, Zahnkliniken und universitäre Institutionen im Gesundheitswesen. Die Marktführerschaft ist für das ganze Team der Vitodata AG eine Verpflichtung, im Sinne des Investitionsschutzes für die Kunden den Fortbestand zu s ichern und unternehmerisch und ethisch korrekt zu handeln. Auch deshalb setzt sich die Vitodata AG a ktiv für den Branchenverband VSFM ( und das Thema Datenaustausch (siehe aktiv und auf allen Ebenen ein. Praxisübergabe Das Seminar richtet sich an zukünftige Praxisübergeber/innen. Hinweis: Vor allem aus steuer- und vorsorgeplanerischer Sicht lohnt es sich, sich bereits frühzeitig (5 10 Jahre) mit diesem Thema auseinanderzusetzen. Themen Juristische Aspekte (Praxisübergabevertrag, allg. Vertragswesen, Übergabe der Krankengeschichten), Unternehmensbewertung einer Arztpraxis (Berechnung Inventarwert und Goodwill als Verhandlungsbasis), Versicherungen/Vorsorge/Vermögen (Übergabe/Auflösung von Versicherungsverträgen, Pensions- und Finanzplanung), Steuern (Steueraspekte bei der Praxisübergabe, Optimierung der steuerlichen Auswirkungen, Liquidations- und Grundstückgewinnsteuer, Bestimmung des optimalen Übergabezeitpunktes). Sponsoren Die Kosten werden durch diverse Sponsoren (siehe gedeckt. Datum K10 Donnerstag, 10. November 2011 Hotel Victoria Uhr Basel Ouverture et reprise d un cabinet médical Contenu Business plan (préparation du plan de financement et crédit d exploitation, financement par la banque), Aménagement (implantation, projet et concept d aménagement, choix du mobilier, budget), Estimation d un cabinet (inventaire et goodwill), Administration d un cabinet médical (dans le cabinet, par la banque), Assurances (toutes les assurances à l intérieur et autour du cabinet), Passage du statut de salarié à celui d indépendant et fiscalité. Sponsors Les coûts sont pris en charge par divers sponsors (voir Date K23 Jeudi, 10 novembre 2011 Genève h Crowne Plaza Remise d un cabinet médical Contenu Aspects juridiques (autour du contrat de remise/reprise), Estimation d inventaire et goodwill d un cabinet, Assurances (prévoyance, assurances à l intérieur et autour du cabinet), Conséquences fiscales d une remise. Sponsors Les coûts sont pris en charge par divers sponsors (voir Date K25 Jeudi, 17 novembre 2011 Genève h Crowne Plaza Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

20 FMH SERVICES La plus grande organisation de services du corps médical Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES Anmeldung und Auskunft / Inscription et information oder FMH Consulting Services, Cornelia Steinmann, Burghöhe 1, 6208 Oberkirch, Tel , Fax Hinweis / Remarque Bei sämtlichen Seminaren, bei denen die Kosten teilweise oder gänzlich von Seminarsponsoren gedeckt werden, werden die Teilnehmeradressen den jeweiligen Sponsoren zur Verfügung gestellt. Les adresses des participants aux séminaires dont les coûts sont couverts en partie ou totalement par des sponsors sont communiquées aux sponsors concernés. Annullierungsbedingungen / Conditions d annulation Bei Abmeldungen oder Fernbleiben werden folgende Unkostenbeiträge erhoben: Un montant est perçu pour une absence ou une annulation. Il est de: 50 CHF pro Person ab 14 Tage vor Seminarbeginn/ par personne dans les 15 jours avant le début du séminaire; 1 00 CHF pro Person ab 7 Tage vor Seminarbeginn oder Fernbleiben / par personne dans les 7 jours avant le début du séminaire. Seminarsponsoren 2011 Die Unterstützung durch verschiedene Sponsoren ermöglicht es der FMH Consulting Services AG, ihre Seminarreihen für FMH-Mitglieder teils kostenlos, teils kostengünstig anzubieten. Gerne stellen wir Ihnen diese Firmen in einem Kurzporträt vor. Medics Labor AG Chutzenstrasse 24, 3001 Bern Tel , Fax info@medics-labor.ch Medizinisches Labor und mehr Medics Labor ist ein Schweizer Unternehmen, zu Hause in Bern, hier verwurzelt und seit vielen Jahren erfolgreich tätig im Kanton sowie weiteren Regionen. Geschätzt als persönliches, unkompliziertes Gegenüber, überzeugt Medics Labor durch fachliches und menschliches Gespür mit zahlreichen Hilfestellungen und Dienstleistungen. Wir verstehen uns als sozialer Arbeitgeber und beschäftigen auch behinderte Personen. Medics Labor ist ein Labor von Ärzten für Ärzte. Es gehört den Laborspezialisten und den Ärzten, die das Unternehmen gemeinsam führen. Bioanalytica AG Maihofstrasse 95a, 6006 Luzern Tel , Fax service@bioanalytica.ch Engagierte Kompetenz Bioanalytica, 1957 in Luzern gegründet, basiert auf einer langjährigen Tradition. Stetige Innovation und ein Team qualifizierter Fachspezialisten und Labormediziner bilden das Fundament unserer Kompetenz. Qualität und Seriosität das sind die Werte, d enen wir uns verschrieben haben. Aus der Überzeugung, dass dies auch unseren Kunden wesentliche Vorteile bietet, haben wir unser Labor im Jahre 2000 akkreditieren lassen. Schnell, wenn notwendig auch rund um die Uhr, sind wir für Sie da. Mit dem Know-how von rund 85 Mitarbeitenden, modernster Laborautomation und Informationstechnologie sind unsere Laborresultate in kürzester Zeit verfügbar. Bei Bioanalytica stehen Sie als Kunde im Mittelpunkt. Wir unterstützen Sie und Ihr Praxisteam jederzeit gerne optimal im persönlichen Kontakt und mit zahlreichen wertvollen zusätzlichen Dienstleistungen. Analytica Medizinische Laboratorien AG Falkenstrasse Zürich Tel kundendienst@analytica.ch Werte. Verbinden. Sehr geehrte Frau Kollega, sehr geehrter Herr Kollege Die Analytica Medizinische Laboratorien AG wurde 1957 von meinem Vater gegründet, und ich durfte das Labor 1985 in zweiter Generation übernehmen. Eigentlich mag ich es gar nicht, mich unpersönlich und mit schönen Worten vorzustellen. Ich bin durch und durch Praktiker, gibt es ein Problem, dann löse ich es, und kennt mich ein Kunde noch nicht persönlich, dann komme ich gerne vorbei und stelle mich vor. Bulletin des médecins suisses Schweizerische Ärztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2011;92:

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